Une bien belle histoire que celle de Monsieur Pierre Parissot, marchand de tissus qui exerçait son métier dans une petite boutique de 12 m2 à Paris en 1824.

A cette époque, on achetait son étoffe et la confiait à un tailleur. Le résultat était aléatoire. Le vêtement  était réussi, tout allait pour le mieux, mal coupé, mal fait, le ridicule était de mise. On appelait cela déjà, la mal façon. Seule la bourgeoisie avait les moyens de trouver un bon tailleur. Mais dans tous les cas pour obtenir son vêtement, les délais étaient forts longs.

 Monsieur Pierre Parissot ou l'idée d'ouvrir le marché de l'habillement à tout le monde en réalisant en grande quantité les vêtements en toutes tailles, de tout style, avec choix de couleurs, bref que le client sorte de son magasin revêtu et enchanté de son achat. Telle fut son idée.

Son projet pris beaucoup de temps avant de se réaliser, une bataille qui dura 20 ans.

 

Entre 1840 et 1850, sa boutique de 12 m2 n' a cesser de s'agrandir avec les étages, les maisons voisines... Le succès aidant, c'était un ilot de 25 maisons que la Belle Jardinière occupait. 

A cette époque la Belle Jardinière employait une cinquantaine de coupeurs, une vingtaine de retoucheurs et 1 200 à 1 500 ouvriers travaillant à domicile.
Des ouvriers tailleurs qualifiés étaient embauchés leur assurant un travail fixe toute l'année, leur évitant les périodes de travail saisonnier.

  
                      Ateliers de la Belle Jardinière, rue Didot à Paris                                                                Atelier des coupeurs

En 1840, la Belle Jardinière avait 190 points de vente, en 1860, 332 points de vente.

Pierre Parissot mourut en 1861, ce sont ses neveux qui prirent la succession 

 

Malheureusement on était dans la période du nouveau Paris du Baron Haussmann et en 1866, la ville ordonna l'expropriation pour construire le nouvel Hôtel Dieu

  
Photo de la rue du Haut-Moulin avec  à droite les magasins La Belle Jardinière.  La photo de droite (1866-1867), ce quartier a disparu afin de reconstruite l'hôtel Dieu. Le magasin a continué a travailler malgré les travaux de démolition commencé en attendant le nouvel emplacement quai de la Mégisserie.

 

Identification des 2 emplacements

 

 

 

 

 

     

 

Le 20 avril 1867, l'ouverture de la Belle jardinière, à l'angle du quai de la Mégisserie et du pont Neuf  dans un bâtiment de 3 100 m2. 
Des travaux d'agrandissement ont eu lieu de 1876 à 1878.

 

     
Le magasin en 1900

 

Coupe du magasin

 

    
                                                                 Les caisses                                                                                           Les ascenseurs

 

  
Le salon des enfants

 

Depuis cette époque, les parisiens ont connu plusieurs grands magasins, seule la Belle Jardinière a toujours respecté son objectif initial, le prêt à porter.

Malheureusement la Belle Jardinière cessa son activité en 1972. Depuis plusieurs enseignes ont pris la succession, Conforama, LVMH Moët Hennessy, Louis Vitton, Darty, Habitat

 

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Source
Paris Zigzag
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