Quelle idée, c'est probablement ce que beaucoup doivent penser.
J'ai crée mon jardin dans une zone marécageuse et je vais vous faire part de mes analyses de cette première année.
Pour ceux qui ne le savent pas dans mon blog j'ai crée une rubrique avec l'évolution de mon jardin mois par mois. Cliquez ici

Mon terrain sur la gauche il y a 1 an

Le marais derrière chez moi
Il se situe en sortie de village et a quelques mètres de nos maisons.
Le chemin qui longent l'arrière de nos terrains est à environ 50 à 80 cm au dessus de la zone marécageuse, et au départ l'eau se situe à environ 60cm. dès que l'on avance  dans le marais  d'une cinquantaine de mètres, s'il pleut on s'enlise de 5 à 10cm.

Un peu d'histoire
Les marais ou zones humides étaient il y a 50 ans des endroits ou régnaient beaucoup d'activités.
Chaque parcelle était séparée par un fossé. Ces fossés rejoignaient des noues et le surplus d'eau se déversait dans une petite rivière. Le Clignon
Autant dire qu'a cette époque les fossés étaient nettoyés et tout le monde respectait les règles sinon le garde champêtre verbalisait. De ce fait le sol était asséché.
Beaucoup de villageois avaient leur carré de jardin, les lavandières y allaient avec leur brouette chargée de linge et pouvaient commenter les derniers potins du village. On y voyait des vaches grassement nourries par cette végétation abondante.
c'était l'époque ou chacun faisait pousser des peupliers. Une loi exemptait de taxes les propriétaires qui faisaient pousser des peupliers. Autant dire que ça se savait. Aujourd'hui encore les anciens sont admiratifs devant des parcelles où poussent des  peupliers alors que cela n'a plus aucune valeur.
A cette époque il y avait une scierie au milieu du marée. On appelait ça des scieries itinérantes. Elles restaient quelques années tant qu'il y avait du travail. Un vieux camion  GMC  transportait les troncs qui étaient acheminés par des chevaux.
Et oui c'était une autre époque
 

Retour sur ma parcelle
Dès le départ j'ai  commencé a nettoyer  et creuser les emplacements ou il restait quelques traces de fossés.
A ce jour j'ai refait 80 mètres de fossés et les résultats n'ont pas tardé à se voir.
Même lorsque nous avons eu des périodes de grandes pluies  la zone ou se trouvent le potager, pelouse et  fleurs n'est plus inondée, l'eau ne stagnant plus.

J'ai vu dès le printemps  mes plantes se développer dans cette  terre noire excessivement riche après plusieurs décennies de jachère.
Le gros inconvénient est que les mauvaises herbes n'ont pas envie de lâcher leur territoire et c'est une lutte continuelle pour tenter de gagner la bataille. Mon pire ennemi: la prêle
J'ai commencé à avoir des résultats en m'intéressant au paillage.
J'ai récupéré beaucoup de m3 de tonte de gazon, cela m'a permis de recouvrir une bonne partie des zones non exploitées  et autour des plantes. J'ai fait du paillis de roseaux trouvés dans un terrain à l'abandon et du paillis de prêles pour enrichir mes bambous.

Pour l'année prochaine j'ai trouvé du paillis de lin et de chanvre a prix intéressant, cela me permettra d'enjoliver beaucoup d'endroits.
Avec cette méthode je pense pouvoir canaliser l'invasion des adventices et profiter pleinement de mon jardin.
Beaucoup de mes visiteurs ont été surpris de la qualité de la terre et je comprends maintenant que mon choix était le bon.
Conclusion.
En s'inspirant une fois de plus des méthodes des anciens, les résultats sont là.