• Lewarde. Un musée au coeur du métier de la mine

    A Lewarde  se trouve le centre historique de la mine du Nord pas de Calais sur les lieux où se trouvait la fosse Delloye.

    Les associations de mineurs ont oeuvré pour que ce lieu ne disparaisse pas et que l'on garde un témoignage sur leur métier.
    Qu'ils se rassurent nous ne sommes pas prêt de l'oublier  ce métier difficile que beaucoup ont aimé malgré les conditions de travail, le danger, la mortalité, 

    Lewarde.  Lewarde se situe près de Douai. La fosse Delloye était en activité de 1931 à 1971.
    En 1973,  la décision est prise de créer un musée de la mine et le centre historique de la mine du Nord pas de Calais ouvrit ses portes en 1984.

     

    Lewarde.
    Au fur et à mesure des fermetures des fosses de la région, énormément de matériels et documents ont afflué à Lewarde.

     

    Lewarde.
    Durant 3 siècles, les mineurs du bassin minier du Nord Pas de Calais ont extrait 2 milliards de tonnes de charbon.
    Le bassin de 120km de long sur 12 km de large s'étendait de Valenciennes à Bruay.

     

    La descente à la mine

    Après avoir coiffé un casque, nous empruntons comme les mineurs autre fois la passerelle qui traverse la cour pour rejoindre l"ascenseur.

    Lewarde.
     Bâtiment où arrivait le charbon.

    Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur
    Local où les femmes dans une atmosphère irrespirable de poussière  triaient à la main  le charbon.
    Après 1874 , n'ont  plus eu le droit de descendre à la mine.

     

    Lewarde. ascenseur
    Ascenseur où descendaient les mineurs.  En moyenne  ils descendaient de 14m à la seconde et parfois à plus de 1000m de profondeur.
    Mais nous en empruntons un situé à côté de ce dernier, simulant une descente rapide dans les entrailles de la terre.

     

    Lewarde.
    Non, non nous ne sommes pas dans une station de métro mais en fait dans la reconstitution de la mine qui se trouvait sous 480 mètres de profondeur.


    Aujourd'hui la plupart des mines françaises sont condamnées, rebouchées ou inondées

     

    Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur

    Au XIXème siècle, au début de l'exploitation minière les enfants (filles et garçons) de 10 ans et parfois moins travaillaient au fond  pour pousser les wagonnets. Ils n'avaient pas de régime particulier.  Ensuite seuls les garçons  a partir de 13 ans descendaient à la mine. C'est vers 1847 que les chevaux ont remplacé les enfants.  Les compagnies minières ont vite compris les avantages d'utiliser les chevaux au grand désespoir des familles de mineurs  qui voyaient là un manque à gagner.
    Dès 1893  la législation interdisait aux jeunes de 16 à 18 ans de travailler plus de 5 heures au fond.

     

     

    Lewarde.     Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur
    Une grande activité régnait dans les galeries

     

     

    Lewarde.    Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur
    Avec la modernisation le système ferroviaire s'est vite développé. Avant l'arrivée des wagons pour le transport des mineurs, il avaient de très longues distances à parcourir pour rejoindre leur lieu de travail.

     

    Lewarde. mineur
    Au XIXème siècle le travail était très physique pour extraire le charbon.  Le boisage avait une importance capitale, la vie de chaque mineur en dépendait. Avant l'utilisation des marteaux piqueurs, un grand silence réglait dans les galeries.  Un type de bois particulier était utilisé, lorsque un ou deux madriers craqués il n'y avait pas d'affolement , mais lorsque le craquement se généralisait c'était sauve qui peut.

     

    Lewarde.
    Dès l'arrivée des marteaux piqueurs le rendement à énormément augmenté mais la poussière a rendu les conditions de travail horrible. La silicose,  maladie pulmonaire due à la poussière à touché un grand nombre de mineurs à cette époque. 

     

    Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur
    Pour améliorer les conditions de travail,  de l'eau était pulvérisé pour lutter contre la poussière mais la boue à pris la relève.

     

    Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur
    Des tapis vibrants permettaient d'acheminer le charbon jusqu'au wagonnet dans un vacarme assourdissant

     

     Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur    Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur
    Boisage en chêne                                                                                             Utilisation de l'acier

    La visite libre

    Une fois la visite guidée de la reconstitution de la mine terminée , place à la visite libre  où nous pouvons admirer les matériels et les locaux qui composaient le site minier.

    Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur    Lewarde. compresseur
    Le musée expose de très nombreux matériels de locomotion, compresseurs ....

    Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur    Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur
    Les écuries

     

    Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur   Lewarde. lampisterie
    La lampisterie. C'était majoritairement les femmes qui s'occupaient de la distribution et de l'entretien des lampes.    

    Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur

    Le cuffat: Cette sorte de tonneau était employé pour remonter le charbon ou la descente du matériel. Le  personnel l'utilisait également pour descendre.

     

     

    Lewarde. salle des pendus
    On l'appelait la salle des pendus ou vestiaire. Dès son arrivée le mineur suspendait ses vêtements au plafond.
    Avant 1900, les douches n'existaient pas,  les mineurs rentraient chez eux pour se laver d'où le surnom de "Gueules noires"

     

     

    Lewarde. cuisine mineur   Lewarde. Un musée au coeur du métier de mineur
    Cuisine d'une maison de mineur

     

    Lewarde. Statue d'une famille de mineur
    Une imposante statue d'une famille de mineur.



    Une visite très enrichissante sur un métier qui aura duré 3 siècles avec une pénibilité et un danger extrême. La dernière mine de charbon a fermé en Lorraine en 2004. Alors respect, messieurs les mineurs.

    Sites
    Site officiel

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 16 Août 2014 à 21:34

    Bonsoir Gilles 

    très beau reportage  sur  cette mine de charbon  , ça doit etre impressionnant  de visiter le ventre de la terre .

    un respect immense pour ces "gueules noires" qui travaillaient dans des conditions difficiles   et pénibles  ainsi que 

    le pauvre cheval  qui  descendait au fond  et remontaient  souvent les 4 pattes en l'air .

    merci pour ce partage 

    bisous 

    Marie

    2
    Samedi 16 Août 2014 à 23:14

    Bonsoir Gilles, Petite Rose,

    j'apprécie beaucoup ton reportage, j'ai également visité plusieurs le musée de la mine près de chez moi et tes photos résument bien la visite et les conditions difficiles des mineurs. La première fois que ma fille (elle était petite) a visité le musée de ST ETIENNE, quand le guide a parlé du grisou, elle a demandé "il est où le canari ?". Par contre, pas au musée, mais dans mon village, à la maison du patrimoine, il a été reconstitué l'habitation des meneurs avec une cuisine et une chambre qui rappellent un peu celle de mes grand-parents.

    nb  : "Classé Monument historique et Musée de France, le Puits Couriot est un exceptionnel ensemble patrimonial et muséographique à deux pas du centre ville de Saint-Etienne. Avec ses deux crassiers et son chevalement édifié en 1914, il est le dernier grand témoin de l'aventure minière du bassin stéphanois, et abrite depuis 1991 le Musée de la mine de Saint-Etienne."

     

    Merci pour ce reportage.

    Bisous

    Domy

    3
    Claudine
    Samedi 16 Août 2014 à 23:49

    Merci et félicitations Gilles pour ce reportage. Bisous. 

    4
    Dimanche 17 Août 2014 à 07:06

    Beau reportage. Merci

    5
    Teaspoune
    Dimanche 17 Août 2014 à 11:51

    Quoi??? Vous êtes allés jusqu'à Lewarde et vous ne vous êtes pas arrêté à la maison??? Impardonnables! 

    Bisous quand même. (Lol)

    6
    jeannine
    Dimanche 17 Août 2014 à 12:54

    Très beau reportage!!!Merci

    7
    Dimanche 17 Août 2014 à 22:11

    Bonsoir à toutes
    Ce métier de mineur fait toujours couler beaucoup d'encre et on a du mal a imaginer cela à côté du  travail d'aujourd'hui.
    Pour réaliser cet article j'ai visionné plusieurs vidéos et j'ai revu "Germinal".  Ce film nous met vraiment dans l'ambiance de l'époque.

    Je ne l'ai pas trouvé mais je crois que c'est en 1958 que Pierre tchernia  est descendu pour la 1ère fois dans la mine avec des caméras. Il a fait une émission qui a fait découvrir aux français et aux femmes de mineurs  les conditions de travail au fond. J'aurais vraiment aimé voir ce reportage.Merci pour votre intérêt  pour cet article et vos commentaires
    Bonne soirée

    Teaspoune happy, c'est ballot mais je crois que Amiens est pas sur l'axe Soissons, St Quentin , Cambrai. T'inquiète pas on finira bien par passer te voir.

    8
    Dimanche 17 Août 2014 à 22:30
    9
    cricri59
    Vendredi 22 Août 2014 à 07:21

     coucou je vient de lire ton reportage gilles, trés bien est belles photos, c'est vrai que les mineurs en onts bavaient pour une misére, est condamné aussi a la silicose,il ni a pas encore si longtemp, les mineurs avait droit méme en retraite a leurs bon de charbon tout les mois pour se chauffé, je croit que ce musée a bien fait d'existé pour nous faire comprendre l'environnement dans lequel ils travaillé, est la dangerosité a cause des coup de grisou qui ne pardonné pas  merci pour cette hommage  que tu leurs rend bonne journée

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