• Le monde de Monsanto

    Comme beaucoup de personnes j'ai suivi le bras de fer de la France, principalement José Bové contre les OGM, sur  cette nouvelle alimentation génétiquement modifiée. Il y a quelques temps j'ai regardé le documentaire qui était passé ien 2009 sur Arte. C'est le travail de journalistes d'investigations qui ont enquêté sur la société Américaine Monsanto.

    Je pense que si tous les habitants de la planète pouvaient regarder ce film de 1h 50, cela pourrait arrêter le déclin dans lequel le monde va.

    Mon analyse: Les pouvoirs politiques sont tous corrompus sans se soucier de la santé de leurs concitoyens.

    Un reportage édifiant. SVP, prenez le temps de le regarder et donnez moi votre avis.



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  • Commentaires

    1
    Dimanche 1er Juillet 2012 à 04:01

    Bonjour.

    J'ai parcouru votre blog avec intérêt et me suis arrêtée sur cet article. 

    Je viens de revoir en intégralité ce document, dont une des questions centrales, ou au moins initiales, me paraît celle de l'indépendance des experts sur l'avis desquels se fondent les décisions des décideurs. Je suis expert "indépendant" - aberration première du système, je suis rémunérée par les entreprises qui font appel à mon expertise - dans l'industrie pharmaceutique, et le processus d'agrément est assez similaire pour les médicaments et les produits phytosanitaires. 
    Conflits d'intérêts évidents des experts, incurie, quand ce n'est pas complaisance, des commissions d'agrément politico-scientifiques qui ne retournent pas systématiquement aux données brutes (démarche basique dans ce domaine) lorsqu'elles ont à se prononcer sur les avis des experts, pratique du mensonge, de la corruption et de la pression à grande échelle... Toute la collection des biais et des dérives potentiels en la matière est exposée dans le film. Un reportage très violent, plutôt renseigné et partant, crédible bien qu'engagé. Je ne comprends pas, dans cette industrie sensible sur le plan sanitaire au niveau planétaire, l'absence d'un rétrocontrôle des données expérimentales ou cliniques par une instance internationale réellement indépendante et compétente, émanation de l'OMS et de la FAO par exemple. Ce type de contrôle se pratique dans ma branche (médicament vétérinaire) pour toute demande d'un agrément, qu'il s'agisse d'une nouvelle molécule à mettre sur le marché, ou d'une plus ancienne à valider à nouveau suite au retour d'information de la pharmacovigilance. Les enjeux financiers sont probablement trop importants dans l'agrochimie, avec 6,5 milliards (on va dire plutôt les 800 millions qui "comptent" !) de personnes à nourrir, à habiller, à déplacer... Mais je ne comprends pas non plus, ou plutôt j'admets mal, que ces enjeux justifient de jongler avec le rapport bénéfice/risque de ces produits et qu'ils puissent être plus importants que les conséquences de la commercialisation massive de toxiques avérés aux dosages autorisés, et de produits génétiques dont la maîtrise ne peut évidemment pas être assurée étant donné l'état actuel des connaissances. Le principe de précaution dont les sociétés sont de plus en plus friandes pour tout et pour rien a clairement été appliqué avec plus que de la légèreté pour ce qui est des transgènes, malgré une tentative de retour en arrière dans de nombreux pays. Car s'il est un domaine où la prudence devrait régner plus que dans tout autre, c'est celui-ci : l'ADN n'est pas maîtrisable, et ne le sera jamais. Par nature, il évolue sans cesse, et s'échappe toujours. Par contre, en jouant avec, il est très facile de tout lui faire détruire. La boîte de Pandore s'est ouverte à nouveau.

    Je ne suis pas sûre que les pouvoirs politiques soient systématiquement gangrénés, mais il est manifeste que la volonté politique de mettre en place des lois à ce sujet et de les faire appliquer est défaillante. Faute de moyens ? Qui n'appartiennent plus qu'aux entreprises et non aux Etats ? De scandales en polémiques, il semble temps que les gouvernants prennent conscience qu'un retour à un minimum d'intégrité, de rigueur et de responsabilité ne pourrait que leur être profitable. 

    Juste un point de vue à la fois professionnel... et certainement fort naïf.

    Je vous prie d'agréer l'expression d'une colère froide mais impuissante, à part à l'échelle microscopique de sa propre conscience. Salutations.

    2
    Dimanche 1er Juillet 2012 à 22:46

    Bonsoir Kallista

    Merci pour votre analyse  fort enrichissante. Oui, on peut rêver d' organismes internationnaux ayant le pouvoir de stopper les dérives dans lequel le monde se dirige. Malheureusement je n'y crois plus. Le monde est trop corrompu. D'autant que tous les gouvernants du monde reçoivent des valises pleines de beaux billets  distribuées par toutes ces industries criminelles, ils n'ont plus le pouvoir d'aller dans le droit chemin. Il ne faut pas se voiler la face, la terre est surpeuplée, on ne fait plus la guerre dorénavant, on empoisonne la planète avec le sourire. Et ce qui est plus dramatique c'est qu'avant on disait  "vous verrez dans 20, 30, 40 ou 50 ans....) Aujourd'hui tout va très vite et ma pensée se tourne sans cesse vers mes petits enfants et même mes enfants. Quel avenir on leur transmet, j'en ai honte.

    Cordialement

    Gilles

    3
    Lundi 2 Juillet 2012 à 10:05

    Bonjour Gilles,

    Les organismes internationaux ne sont plus un rêve dans certains secteurs de l'industrie biochimique (celle que je connais un peu), et cette idée semble aller de l'avant. L'agence européenne du médicament a moins de vingt ans, celle de l'union de l'Afrique de l'Ouest est bien plus récente, de même que l'agence panafricaine de lutte contre les médicaments falsifiés, mise en place par l'OMS et Interpol l'année dernière. C'est donc possible pour le pharmaceutique, pourquoi pas pour le phytosanitaire ? L'intervention directe et pro-active des gouvernants n'est pas forcément nécessaire, leur aval peut suffire. Aval qui n'a pas été obtenu pour la création de l'Organisation Mondiale de l'Environnement lors de Rio 2012, et qui aurait probablement été la seule avancée potentiellement efficace de ce sommet (ou alors un nouveau Machin ?), d'où ma colère. 

    Ni honte, ni colère d'ailleurs, quoique compréhensibles, ne me semblent seules des réponses adaptées. Renouveler aujourd'hui les questions de la problématique malthusienne n'est certainement pas illégitime, bien que le plus souvent mal perçu pour cause d'incorrection politique, mais on ne peut que s'arrêter au constat de la surpopulation. Information, éducation, et pas que des plus jeunes, et auto-régulation à l'échelle individuelle - d'une consommation complètement azimutée fondée sur le mythe erroné de la "croissance perpétuelle" (caricaturalement dans le "Nord"), et d'une démographie débridée faute d'éducation et de moyens (dans le "Sud") - pourraient peut-être réorienter la tendance. Mais par cette voie, la tâche est immense, sa progression bien poussive. Et il est déjà très tard, en effet, au vu du bilan à 20 ans des engagements de Rio 92. Il ne s'agit pas seulement de sauver le poisson-chat du Mékong. Wait and see n'est plus une option admissible. Informer, expliquer, éduquer, pour modifier nos comportements, ce modèle d'un autre temps qui sert de référence aux pays émergents... Mettre en adéquation les idées et les actes. Réveiller. Ce à quoi vous participez en publiant ce genre d'article. 

    Cordialement. Kallista.

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    4
    Mardi 24 Juillet 2012 à 22:28

    Bon analyse de la situation catastrophique de notre chic planète, tout est dit, je suis en colère ... j'ai une petite fille à qui on vient de diagnostiquer "un diabète de type 1" sans antécédents familiaux et n'abusant des produits trop sucrés dans la famille, la question est posée, Pourquoi une enfant est née avec cette pathologie , je fréquente le milieu hospitalier depuis 15 jours et je vois la détresse dans les regards des enfants, des parents, dans les services des enfants mlades et jeunes adultes, c'est à pleurer, de plus en plus de pathologies en tout genre, un vrai scandale sanitaite et que faire ? c'est trop tard, nus avons sacrifiés la planète an nom de la rentabilité et du toujours +++ ! nous même pris au piège depuis longtemps , combien d'entre nous souffrent où souffreront de "maladies à la mode" au profit d'une minorité, du CAC 40 et cie que je condidère comme des "gansters'" ni plus ni moins et j'en passe , ce serait trop long ! c'est vrai qu'il faut réveiller las consciences !

    Cordialement, fleur de rocaille !

    5
    Mardi 24 Juillet 2012 à 23:16

    Bosoir Fleurderocaille.
    C'est ce que j'appelle un documentaire qui apporte haine et  grosse colère. Ce mal bouffe va malheureusement faire des dégats. J'imagine l'angoisse que succite ces maladies surtout lorsque cela touche des jeunes enfants.
    Un sujet vraiment très préoccupant. Bonne soirée quand même. Gilles

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